“Tu as vu nos cuves ??” Rami, fondateur de la brasserie La Machine, n’est pas peu fier de son nouveau matériel de production, installé depuis quelques semaines par le fournisseur belge “Coenco”. Il termine de peindre les murs du futur bureau de la brasserie, tandis que Sylvain prépare la venue de la maître-brasseuse belge qui viendra dans une semaine les former à l’utilisation du matériel installé. C’est ainsi une longue période de travaux – démarrée en février – qui s’achève bientôt pour les deux passionnés de bière artisanale. Il y a quelques années, ils faisaient le pari – pas si fou – de créer dans le Royans une activité artisanale, coopérative et pérenne, et d’amener ainsi un dynamisme économique nouveau dans ce bout de terre drômoise blotti au pied du Vercors.

Le pari n’est pas encore gagné bien sûr, tout reste à prouver (ou à goûter !), mais que de chemin parcouru déjà. Une campagne de levée de fonds réussie, l’obtention d’une subvention européenne FEADER, la conduite d’un chantier sous covid et le rachat du bâtiment par Villages Vivants figurent parmi leurs faits d’arme les plus marquants. Aujourd’hui, la Machine est sur le point de lancer sa production de bières bios en fûts, avec un volume qui devrait atteindre les 900 hectolitres dans les 15 premiers mois, puis env. 1500 hL à terme. “Notre première production sera une bière blanche, notamment pour les copains du Court-circuit et du Bieristan” précise Rami. A terme, la gamme se composera de 4 bières, avec une attention portée sur la qualité (et la constance de cette qualité !), le goût et l’identité. Evidemment, le réseau du Grenade fonctionnera pleinement pour assurer les premiers débouchés, mais d’autres bars spécialisés à Lyon et Grenoble sont également dans la collimateur du duo de brasseurs drômois. Si les partenaires et soutiens de la première heure pourront découvrir le lieu lors d’une visite fin novembre, le commun des mortels devra attendre le mois d’avril pour vivre une inauguration en bonne et due forme. On vous donnera d’autres nouvelles d’ici là !

De l’autre côté du Rhône, le projet de l’Auberge de Boffres n’en finit pas d’être mis en lumière par les médias (locaux et nationaux) : un article dans le magazine “Villages” en septembre, une intervention au Forum des ruralités engagées… et plusieurs demandes en cours pour des reportages TV.  “C’est super toute cette communication autour du projet, mais le lieu n’est pas encore ouvert ! On aimerait vraiment faire nos preuves et revoir les journalistes avec un resto qui tourne et des clients satisfaits…” me souffle Arthur. De fait, le chantier avance bien, même s’il a pris du retard. Les copains menuisiers de La Goupille ont travaillé sur la pose du comptoir du bar-resto et de l’épicerie (photo).

“Si tout va bien, on vise une livraison de chantier fin novembre et une ouverture en fin d’année. Mais on reste prudents désormais…” Car il y en a eu, des aléas de chantier et des rebondissements dans le montage de l’auberge : avec notamment cet été, le départ de 2 associées dont les aspirations pros et persos avaient évolué. Il a fallu donc retrouver des forces vives pour faire aboutir le projet et deux membres du Grenade ont été rapidement contactés : Lucie Vailler, ancienne associée du Bieristan, et Thomas Brunol, ancien cuistot au Court-Circuit, ont ainsi accepté de rejoindre l’aventure. Ils amènent avec eux une nouvelle énergie et arrivent au bon moment pour participer à la définition de l’offre de restauration notamment. Côté Grenade, l’accompagnement se poursuit avec une aide à la mise en place de la comptabilité avec Julie, et un accompagnement sur la gouvernance du projet avec Marco. “On est vraiment impatients de démarrer, car les 3 soirées “guinguettes” de cet été nous ont montré que l’attente était forte et la clientèle au rendez-vous.” conclut Arthur.