Depuis l’automne dernier, le Grenade développe une nouvelle activité de formations et de conseil pour des porteur·ses de projet extérieurs au réseau  de la SCIC. Le cœur de cible de nos prestations sont les projets en collectif, souhaitant une gestion plus démocratique et horizontale de leur structure, tout en s’inscrivant dans le secteur de la restauration axée sur le circuit court et le local.

Dans le cadre de ces nouvelles prestations, en Septembre dernier le Grenade a été sollicité par Augustin, Alexandre et Gaëtan, les trois co-gérants du nouveau bar à jeux “Tire-toi une Bûche” quelques semaines avant leur ouverture, pour finaliser leur montage de projet. Ce projet s’inscrivait parfaitement dans les thématiques des prestations du Grenade.

Ce nouveau lieu a ouvert ses portes en novembre dernier, rue Bugeaud dans le 6ème à Lyon. L’équipe se compose actuellement de 10 personnes, dont 3 co-gérants, avec une forte envie d’horizontalité dans la gestion de leur lieu. Ce bar à jeux propose de nombreux services, avec une partie plutôt bar / restaurant, des animations de jeux, des salles de défis, une grande terrasse et des soirées à thèmes chaque semaine.

Nous avons pu échanger fin janvier dernier avec Alexandre, un des trois fondateurs du lieu, pour revenir avec lui sur la prestation réalisée par le Grenade.

“Salut Alexandre, peux-tu te présenter et nous présenter votre projet ? Comment a-t- il vu le jour ? 

Je suis Alex, un des trois co-gérants de Tire-toi une Bûche. On a monté le lieu avec Gaëtan et Augustin que j’ai rencontrés via des soirées jeux. On s’ennuyait tous les trois dans nos vies respectives et on avait l’envie de monter un bar à jeux, un endroit accueillant (d’où le nom qui veut dire “prends une chaise, installe-toi!”). Au début, on en parlait comme une blague et puis petit à petit c’est devenu sérieux, chacun a quitté son boulot, et finalement en 2019, on décide de monter le projet. A partir de là, commence la recherche de lieux jusqu’à janvier 2020. Puis tout a été repoussé d’un an par le Covid.

On avait tous les trois l’envie de promouvoir les jeux, que les gens se rencontrent entre groupes avec les salles des défis! Pour nous, les jeux permettent une autre manière de se rencontrer, de discuter. Il y avait donc l’envie d’un aspect ludique avec plusieurs possibilités de jouer (debout/assis), mais aussi de mettre en avant le local et les circuits courts dans nos produits. On a la chance de vivre dans une région riche en légumes, fruits, vins et bières. On voulait donc en profiter pour mettre en avant des valeurs importantes à nos yeux.

Moi j’ai bossé environ 10 ans dans la restauration, principalement pour mes parents au Québec qui étaient gérants de leur propre lieu. Mais à ce moment-là, j’avais plutôt un poste d’employé et pas trop la tête dans les chiffres et la gestion du lieu. Dans leur restaurant, c’était plutôt ambiance à la québecquoise, du coup pas vraiment classique. Les relations humaines sont plutôt axées sur un vrai respect des salariés, avec peu de rigidité. Alors quand je suis arrivé en France, j’ai pu voir la différence, dans la façon dont sont traité·es les serveurs et les serveuses ici. J’ai découvert un milieu assez classique, qui ne me correspondait pas du tout. Dans notre lieu, je voulais donc plutôt recréer l’ambiance qu’il y avait au Québec dans les rapports humains. C’était la même chose pour Gaëtan et Augustin.

A quel stade avez-vous sollicité le Grenade ?  et pour quelle(s) raison(s) ?

On a sollicité le Grenade peu de temps avant l’ouverture (septembre 2021) pour plusieurs raisons. Tout d’abord on rencontrait des difficultés sur l’approvisionnement de nos produits, on ne trouvait pas les bons producteurs. Tous ceux que l’on trouvait étaient très chers.

Et puis on avait besoin d’être conseillés sur nos interactions avec le cuisinier et les autres salarié·es, à savoir comment  les intégrer dans le projet avec cette différence de posture entre co-gérants et employés. On voulait développer de bonnes relations avec eux pour avancer ensemble sur le projet. On avait également besoin d’être conseillés, d’avoir des outils en main, sur la façon d’échanger entre nous au sein de la co-gérance.

Et enfin, sur les aspects plus techniques, on souhaitait des conseils sur les chiffres, à savoir les taux de marge, les prix pratiqués (en cuisine sur les plats et menus), comment s’approprier les tableaux de bord, etc.. Nos notions en gestion avaient besoin d’être approfondies.

Comment avez-vous entendu parler de nous ? 

C’est Gaëtan qui est allé voir au Court-Circuit, parce qu’on connaissait le lieu et sa particularité de gestion et d’approvisionnement. En cherchant il a fini par trouvé le Grenade.

Quelles étaient vos attentes en début de prestation ?

On n’avait pas d’attentes particulières. On voulait surtout un regard extérieur sur notre projet et de la légitimité dans nos postes.

Comment s’est-elle déroulée ? Peux-tu me décrire le travail mené avec Marco et Dévina ?

Il y a eu tout d’abord deux journées réalisées par Marco et Dévina au mois de Septembre. Nous étions tous les trois présents (co-gérants) avec Morgan, notre cuisinier. C’était important pour nous qu’il soit là. On a beaucoup appris sur les notions de gestion, de prix, de taux de marge et d’approvisionnement. Mais aussi sur la gestion des relations interpersonnelles et de l’aspect RH au sein de l’équipe.

Puis sur le mois d’octobre, on a fait un Soft Opening du lieu (ndlr : ouverture avec des horaires réduits). Ce moment nous a permis de mettre en pratique ce que nous avions appris et de tester notre lieu avant l’ouverture officielle en novembre.

Après le Soft Opening, il y a eu une nouvelle intervention de Marco et Dévina. Cette fois-ci sans Morgan. Au cours de cette journée, des solutions ont pu être proposées pour trouver des moyens de communication plus sains entre les membres de l’équipe. Ce qui n’était pas toujours le cas. On a pu aussi revenir sur ce qui marchait ou pas et quels ajustements apporter.

Le format d’intervention et le contenu étaient-ils adaptés ?

Oui, c’était parfait! Le fait qu’on ait eu la théorie avant l’ouverture, puis la pratique avec le soft opening, puis de nouveau la théorie, c’était idéal. Avant on disait tout le temps “on verra si, on verra ça” mais sans avoir vraiment conscience de comment ça allait être. Là, il y avait du concret, donc c’était parfait. Et la prestation a eu lieu pile au bon moment pour nous.

Quel était votre ressenti en fin de prestation ? 

Trop cool ! Trop bien ! Vraiment. On ne savait pas trop ce qu’on venait chercher, et finalement on a eu plus que ce qu’on attendait ! Surtout qu’on avait tout le temps en tête le fait qu’on n’avait pas le temps, il restait trop de choses à gérer et puis en fait au bout de la 2ème heure, on s’est dit que non en fait, c’est trop bien de prendre le temps de faire ça et que c’est hyper important!

Avec le recul, qu’est-ce que le Grenade vous a apporté concrètement dans le montage de votre projet ?

Je dirai forcément des notions de gestion d’entreprise, à savoir sur l’aspect financier, sur le côté humain (comment bien se parler entre nous) et sur comment gérer la cuisine.

Sur la gestion RH de l’équipe, nous avons mis en place une réunion de co-gérance, 1h par semaine mais aussi des réunions d’équipe avec l’ensemble des salarié·es, 1h toutes les semaines. Cela nous aide beaucoup ! Elles nous permettent de passer du temps au même moment tous·tes ensemble, cela évite donc le téléphone arabe. Les réunions peuvent aussi se transformer en moment de formation (comme comment faire un chocolat chaud).

En ce qui concerne l’approvisionnement, nous avons pu profiter du réseau de producteurs du Grenade, avec la provenance qu’on souhaitait. Aujourd’hui, quasiment tous nos produits sont en circuits courts et en local, mis à part quelques produits qu’on ne peut pas trouver en France comme le sirop d’érable ou le café.

Cette prestation nous a aussi donné de la légitimité sur nos postes. Moi j’avais 10 ans d’expérience dans le service et suite à l’intervention de Marco et Dévina, c’était acté que je devenais le référent du cercle du service. Gaëtan, lui, avait envie de gérer l’administration et pas les autres, donc c’était cool de l’acter. On s’est donc réparti les tâches et les missions et chacun a pu trouver ce qui lui convenait, quelles missions le motivaient, avec une super légitimité. C’est ce qui nous manquait jusqu’alors.

Et le fait que le Grenade, ce soit deux entreprises sur Lyon qui ont prouvé leur fonctionnement depuis plusieurs années, ça donnait de la légitimité à tous ces conseils.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement plu dans cet accompagnement ?

Je dirai le fait que la prestation soit hyper personnalisée ! Cela nous donnait vraiment du concret pour notre lieu avec nos produits et services. C’était ce dont on avait besoin !

Comment ça se passe aujourd’hui pour vous ? 

Les derniers mois avec la crise du Covid ont été un peu compliqués. Il y a eu beaucoup d’annulation sur la fin d’année. On se rend compte qu’au-delà du Covid, les gens sont devenus casaniers.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter de beau pour cette nouvelle année ? 

Il nous faut du monde !!

On espère que petit à petit, avec la fin de la vague du Covid et la fin de l’hiver, les gens vont revenir. En tout cas, on a prévu beaucoup d’évènements pour faire revenir les clients.


Merci à Alexandre pour cette interview et ce retour d’expérience.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce bar à jeux (ce que nous vous conseillons fortement), vous pouvez aller faire un tour sur leur site internet

-> https://tiretoiunebuche.fr/

Mais aussi les suivre sur les réseaux sociaux.

Si vous êtes intéressé·es par nos prestations de conseil, ou par une de nos formations, rendez-vous sur les pages suivantes :

>> Nos prestations de conseil

>> Nos formations

Le Grenade est également référencé comme prestataire du DLA (Dispositif Local d’Accompagnement) au niveau national pour réaliser ces prestations. Pour avoir plus d’infos à ce sujet, cliquez ici

>> Le Grenade, nouveau prestataire DLA